Synopsis
« Une exposition de tableaux de Van Gogh est toujours une date dans l’histoire, non dans l’histoire des choses peintes, mais dans l’histoire historique tout court. » Avec ces paroles, Antonin Artaud saluait le peintre génial Vincent Van Gogh, victime comme l’écrivain, d’une société qui les pensait des fous, victime d’une collectivité qui voyait dans les oeuvres de l’artiste le fruit d’une dégénération mentale. Artaud signe avec cet essai un texte extraordinaire, qui arrive comme un coup de poing à l’estomac. Retraçant l’histoire du peintre néerlandais, la limite entre la rationalité et la folie s’estompe à chaque page.
Poète, acteur, metteur en scène, théoricien du théâtre, dessinateur, essayiste et écrivain, Antonin Artaud est l’une des figures essentielles et révolutionnaires dans le monde de la littérature et de la dramaturgie. Fils de bourgeois, il est frappé par une grave maladie dès l’âge de quatre ans, qui provoquera des problèmes neurologiques. Artaud est le théoricien du « théâtre de la cruauté » : un théâtre dans lequel les formes du langage, les mouvements, la lumière et la parole ont le même rôle que le texte et qui produisent une catharsis dans le spectateur, en provoquant en lui une sensation de malaise intérieur durant toute la représentation. Parmi ses ouvrages, on se souviendra de : « Héliogabale ou l’Anarchiste couronné», « Le Théâtre et son double » et « Pour en finir avec le jugement de Dieu ».