Le 7ème Antiquaire

TOSHIO MATSUMOTO au 7ème Antiquaire. Cette semaine on explore deux films du cinéaste : l’avant-gardiste FUNERAL PARADE OF ROSES (1969) et le ténébreux SHURA (Pandemonium, 1971). Deux pôles opposés formels autant que deux films qui se miroitent thématiquement. D’un côté, un film complètement éclaté dans son style (ayant d’ailleurs beaucoup influencé Stanley Kubrick pour Clockwork Orange), de l’autre, un sombre et magnifique Jidaigeki qui sonde les tourments de l’âme humaine.

ROBERT DOWNEY SR. Le papa d'Iron Man était un cinéaste undergroud qui a réalisé des comédies hors normes depuis la fin des années 60. Jonas Mekas a déjà dit de Downey qu'il était un des satiristes les plus originaux depuis Preston Sturges. Au scénario, ses premiers films sont des accumulations de "one-liners" et, visuellement, des expérimentations cinématographiques. De son film en images-fixes "Chafed Elbows" à son succès surprise "Putney Swope", nous allons explorer les films des années 60-70, le cinéaste et l'homme

SHUJI TERAYAMA et son cycle pastoral (no.323) C'est partie mon kiki pour la saison 2015 du 7ème antiquaire! Neuf années d'existence et la gouve est encore pleine. Il y a encore de la fébrilité dans nos consciences à chaque émissions. C'est un plaisir de te retrouver, ma soeur, mon frère. On commence la saison en force avec un portrait de l'artiste TERAYAMA SHŪJI, plus particulièrement ce qu'il convient d'appeler son cycle filmique de la "mémoire pastorale". Toi, l'assoiffé de Jodo, Teshigahara, Fellini et Greenaway qui cherchait un chainon manquant avec une cloche trempée dans le sang qui pend au bout, toi qui aime chevaucher tout nu le simandre de la mémoire, tu attendais peut-être/sans doute cette émission. Si ce n'est pas le cas, je dois admettre qu'il va falloir qu'on se parle. 

MOVIE HIGHJACKING REMIX EXTRAVAGANZA ou l'art délicat du détournement cinématographique. Le 7ème s’intéresse au phénomène du remix-cinéma, ces œuvres où des créateurs font le détournement d'un ou plusieurs films pour remonter un tout autre genre de patente. REBIRTH OF A NATION de DJ Spooky! THE CLOCK de Christian Marclay ! LA CLASSE AMÉRICAINE de Michel Hazanavicius and Dominique Mézerette et FINAL CUT:LADIES AND GENTLEMEN de György Pálfi! La dialectique peut-elle casser des briques? 

LITAN : LA CITÉ DES SPECTRES VERTS (1982) de Jean-Pierre Mocky. Film fantastique onirique au jeu décalé, au ton surréaliste tout autant qu’humoristique, Litan est un de ces ovnis improbables qui devait tôt ou tard atterrir à notre émission. Film hommage aux variations du genre, sur la mince ligne entre la réussite et le ratage (dépendamment de quel angle on le regarde), Litan tient plus du rêve éveillé que du cauchemar. On vous invite donc à entrer avec nous dans ce rêve étrange et ensemble on va peut-être comprendre enfin qui sont ces spectres verts qu’on ne voit pas dans le film.  

DIRECTOR'S CUT!  Qu'en est-il de cette notion, devenue pratiquement une norme aujourd'hui avec les profits du marché vidéo? Cette mention a pourtant une origine et sa définition s'est assurément transformée avec le temps. On va vous parler de ces coupes et remontages qui peuvent changer entièrement un film et la vision de son cinéaste. On va jaser Blade Runner, Brazil, Heaven's Gate et les autres titres plus évidents mais nous n'éviterons pas de creuser jusqu'à Chaplin ou Welles, en prenant un détour vers Nightbreed. Le tout en se questionnant sur la notion même du "director's cut"

BEGOTTEN d'E. Elias Methige. Ça devait arriver. Attaque de frond. En quelque sorte, cette émission existe pour et par des films comme celui-là. Brûlot sur-esthétisé, avorton glorifié de Bunuel ou véritable déchirure du voile-cinéma? Qu'est-ce que BEGOTTEN a à offrir et à dire, presque que 25 ans plus tard? Vous "verrez" bien

Le cinéma punk de SOGO ISHII au 7ème Antiquaire cette semaine. Cinéaste japonais étant aujourd'hui plus dans l'ombre que certains de ses successeurs, Sogi Ishii a été une influence majeure pour des cinéastes comme Shinya Tsukamoto, Sabu ou Kiyoshi Kurosawa. Il a fait l'expérience de trois systèmes de production cinématographique et trouvera au final la sienne : le "do it yourself". Nous allons observer les trois périodes cinématographiques qu'il a traversé, en se concentrant sur sa période punk. De ses premiers courts métrages étudiants à ses expériences récentes multimédias, en passant par son film emblématique punk : Burst City. On lève le son et on cri dans le micro

LIQUID SKY (1982), le film culte de Slava Tsukerman au 7ème Antiquaire. Cette semaine on entre dans une zone étrange où le new wave a pris le dessus sur le punk et où les extra-terrestres s'intéressent à l’héroïne et aux orgasmes. Premier film en sol américain par Tsukerman, un immigrant russe,Liquid Sky montre une contre-culture new yorkaise du début des années 80 à travers un regard étranger (autant qu'étrange). Attention film psychotropique. 

C’est HALLOWEEN au 7ème Antiquaire cette semaine. On vous a préparé une émission spéciale où on déterre quelques films oubliés, méconnus ou mal aimés pour se faire un visionnement nocturne à la sauce 7ème. On ouvre la tv pis on sort les vhs à 17h30 sur CHOQ, radio web UQAM

L'ÎLE DU DOCTEUR MOREAU de H.G. Wells et ses multiples adaptations. Du chef d'oeuvre "Island of Lost Souls" de 1932 réalisé par Erle C. Kenton jusqu'à la version inexistante que Richard Stanley avait amorcé en 1994, en passant par toutes les adaptations,réappropriations et citations entre les deux ou autour d'eux. 

PEDRO COSTA. Retour à FONTAINHAS; on parle du cinéma de Pedro Costa. Ombres et désintégration, chaleur et décomposition. Du post-apo intérieur? C'est avec les sensations viscérales que nous a procuré ses films, allant de la contemplation pure à la profonde irritation, que nous replongeons dans les décombres. Pour retourner à la lumière avec NE CHANGE RIEN.

VIGIL (1984) et THE NAVIGATOR (1988).On vous parle des deux premiers longs métrages du cinéaste néo-zélandais Vincent Ward. Cinéma de l’isolation, de l’imagerie et des peurs ancestrales. Vincent Ward nous présente des voyages mystiques et initiatiques qui sont vus à travers le regard différent de personnages vivants en périphérie d’une certaine réalité.

MURDER BY DEATH (1976) VS. CLUE (1985). Cette semaine au 7ème Antiquaire : les « comédies-meurtres et mystères » ou les « Whodunit en huit clôt » ou plus précisément « les films de gens pognés dans un manoir glauque qui sont forcés de résoudre un meurtre ». En se basant sur ces deux films qui se renvoient la balle, on va faire un tour d’horizon du genre, de ses sources et des films qui en sont sortie.

L'ESPRIT DE LA RUCHE (1973) de Victor Erice au 7ème Antiquaire cette semaine. Une jeune fille marqué par une image forte du film Frankenstein se lance dans un parcours initiatique apprenant la mort et surtout la vie dans le monde qui l'entoure. Une jeune actrice tout aussi marqué par la même image, un réalisateur marqué par cette même image captant magnifiquement sur image l'actrice marquée par l'autre image.. (vous vous en sortez?), mais surtout un peuple marqué par un régime autoritaire critiqué subtilement par un cinéaste à travers son film. Réalisme magique, naturalisme et lyrisme visuel se mêlent aux mythes tout au long de ce chef d'oeuvre du cinéma espagnol. Les films-contes espagnols de Guilermo Del Toro puisent tous de ce film.

CHRIS MARKER au 7ème Antiquaire cette semaine. Un gros morceau.. peut-être trop gros, mais on va essayer de défricher une partie de ce monstre protéiforme de l'image en mouvement, façon 7ème. On va particulièrement s'attarder sur ses films SANS SOLEIL et LA JETÉE, tout en se référant à d'autres films de sa complexe toile cinématographique. On va naviguer à travers tout ce que son cinéma annonçait et se rendre compte qu'on parle de cyberpunk, d'ordinateur, d'avatar virtuel, de poésie, de mémoire, d'image, de cinéma

ELIO PETRI au 7ème Antiquaire cette semaine avec ses films "Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (1970)" et "La dixième victime (1965)". L'art de dissimulé des propos politiques à l'intérieur d'un cinéma populaire, voire de genre. De la comédie, du grotesque, de la satire, de la science-fiction, du kitch 60's, du drame, du policier.. on trouve tout ça (en plus de Marcello Mastroianni et Gian Maria Volontè) dans les deux films dont on va vous parler aujourd'hui 

LA BALADE DE NARAYAMA. Cette semaine au 7ème Antiquaire on plonge dans les multiples variations de cette légende folklorique japonaise qu'est "Ubasute" (ou l'abandon des vieillards dans les montagnes). Du film de Keisuke Kinoshita (1958) à celui de Shohei Imamura (1983) en passant par la légende orale initiale et le récit littéraire de 1956 de Shichiro Fukazawa, en allant même jusqu'à la suite improbable du film d'Imamura en 2011. Nous grimperons la montagne ce soir 

Le cinéma d'ALAIN ROBBE-GRILLET cette semaine au 7ème Antiquaire. On se penche particulièrement sur TRANS-EUROP-EXPRESS (1966) et GLISSEMENT PROGRESSIF DU PLAISIR (1974). Les conventions narratives vont donc exploser, créant ainsi une belle fissure sur ce cher quatrième mur. Ça va sentir le méta.

THE HELLSTROM CHRONICLE - 1971 (Des insectes et des hommes). Un improbable documentaire de science-fiction (ou est-ce un film scientifique de fiction) aux propos apocalyptiques annonçant la toute-puissance de survie des insectes face à la chute de l’humanité. Avec une incroyable musique de Lalo Schifrin, des images impressionnantes d’insectes de Ken Middleham et un scientifique mal-aimé qui oriente le spectateur dans sa théorie fataliste, The Hellstrom Chonicle fut une découverte